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ASSASSINATS RACISTES ET/OU SÉCURITAIRES (1970-80) : Racisme et discriminations. Au début des années 70, dans un contexte où s’entremêlent politique de maîtrise de l’immigration et xénophobie anti-immigrés et surtout anti-arabe des mouvements d’extrême droite et de la presse qui lui était acquise (Minute, le Méridional), de nombreux immigrés vont avoir à payer de leur vie le fait d’être simplement étranger et d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Quelques uns de ces assassinats ont eu un certain écho médiatique à l’époque des faits (comme par exemple le jeune Djillali ben Ali, la jeune Malika ou encore Mohamed Diab…). Mais la liste est malheureusement bien plus longue et, pour mémoire, nous citerons : Pour l’année 1971, Mohand Tabet le 18 janvier à Vireux-Molhain (Ardennes) ; Amar Saadi tué le 17 mars à Bonneville (Hte Savoie) ; Abdelkader Laïd, le 23 à Fumay (Ardennes) ; Mohamed Belmoumène, le 23 avril à Irigny (Rhône) ; Salima, le 9 mai à Vaulx-en-Velin (Rhône). Méziane Hamouda, le 12 mai à Douai ; Abdelhamid Djefafia le 21 mars ; Salah Hadji, le 17 mai à Chalette s-loing (Loiret), Sakina Mounah (15 ans), le 17 mai à Bondy (Seine st Denis), Hadj Bekar Rekala tué par des policiers en 1971, Djillali Ben Ali, jeune de 15 ans, tué d’un coup de fusil, le 27 octobre à Paris, rue de la Goutte d’Or. Mohamed Békri en 1973 à Marseille, Malika Yesid (8 ans) le 23 juin 1973, Fernando Ramos, noyé dans la Seine, à Vitry s/s, le 3 juillet 1973, Mohamed Diab, mort, le 29 novembre 1972 dans des conditions plus que suspectes après un passage à tabac dans un commissariat de Versailles. Les crimes et délits à caractère raciste vont encore se multiplier au fur et à mesure que le contexte se durcit. C’est par exemple le cas, en 1973, lorsque prenant prétexte de l’assassinat, le 25 août à Marseille, d’un conducteur d’autobus, Émile Gerlache, par un Algérien, s’ensuit une série d’attentats et d’assassinats, dans les heures et les jours qui ont suivi, contre des travailleurs étrangers et surtout arabes : Abdel Wahab Hemamam, Saïd Aounallah, le 26 août, Rachid Mouka, le 27 août, Saïd Ghilas et Ladj Lounès (16 ans), le 28 août 1973. Le 14 décembre 1973, c'est une bombe qui explose dans les locaux du consulat d’Algérie à Marseille faisant 4 morts et des dizaines de blessés. Cet attentat, revendiqué par les milieux d’extrême droite nostalgiques de l’Algérie française, avait été perpétré en réponse à la nationalisation du pétrole algérien par le président Boumediene. Dans les semaines et les mois qui suivirent, c'est encore l'assassinat de : Laïdi Sabaï, A. Djaber, S. Dehili, K. Guizout, M. Chaouch, S. Belabbes, Y. Mekki, B.S. Mekernaf, R. Mzali, A. Rizke, M. Benbourak, H. M'Bark, A. youssef, Mohand. Hamman, M. Saadoune, Elaid Djennati, A. Djefaflia,... On dénombrera plus d’une centaine d’assassinats et crimes racistes entre 1971 et 1979 et nombre d’entres eux ont été le fait de groupuscules fascistes souvent nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS (commando Delta, Honneur de la police, groupe Charles Martel). (cf. l'immigration de A à Z) Voir aussi (ici) assassinats 80-2000

Tag(s) : #Assassinats racistes
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