INSERTION : Le dictionnaire ne différencie pas vraiment ce terme avec celui d'intégration. C'est davantage par le contexte sociopolitique qu'il faut chercher les raisons qui expliquent l'utilisation de l'un ou l'autre terme. Insertion, même si le terme est paru quelques années en 1976, plus tôt du temps de V. Giscard d’Estaing, a davantage été utilisé par les socialistes au début des années 80 pour s'éloigner le plus possible du terme assimilation trop connoté d'ethnocentrisme plutôt utilisé par l'Extrême droite. Selon A. Perotti «à la différence de l'intégration, le processus d'insertion n'implique ni l'intégralité de l'existence, ni la réciprocité de l'échange. Elle peut se réaliser dans la sphère du social, en laissant intacte l'identité culturelle des individus» (Petit lexique - CIEMI). Quant à J. Costa Lascoux dans son livre de l’immigré au citoyen elle pense que «l’insertion consiste à reconnaître à l’étranger la place qu’il occupe dans une économie, un cadre social et culturel ; à préserver au moins partiellement, l’identité d’origine, les spécificités culturelles, les modes de vie...». Certains pensent que l'utilisation de ce terme est d'une certaine manière la reconnaissance par les pouvoirs publics d'une question immigrée qui nécessite un traitement particulier en tant qu'individus certes mais aussi en tant que groupe. Voir aussi intégration et assimilation.
Le contenu de ce blog a pour source le livre « L’immigration de A à Z » de Mohsen Dridi. Une publication 2007 de la FTCR. Vous pouvez vous procurer le livre (440 pages - Prix 5 € + envoie) au 23 rue du Maroc –75019 Paris. Tél : 01 40 34 18 15 – Fax : 01 40 34 18 15 -contact@citoyensdesdeuxrives.eu