Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Afficher l'image d'origine

ASSOCIATIONS DE SOLIDARITÉ AVEC LES IMMIGRÉS : Terme générique désignant les associations et les mouvements qui se sont constitués, en France, en solidarité avec les immigrés et pour la défense de leurs droits. Bien entendu, il faut au passage signaler la création en 1898 de la LDH (Ligue des droits de l'homme) bien que celle-ci ne soit pas spécifiquement orientée vers les étrangers et les immigrés. Mais elle s’est pleinement impliquée, au fil du temps et notamment ces dernières décennies, dans la défense des immigrés. Il en est de même pour la CIMADE créée en 1939 pour venir en aide aux réfugiés ou encore au CADI (Centre ou Comité d'action et de défense des immigrés,), créé sous le Front populaire, animé notamment par les militants du Parti Communiste, et réactivé au lendemain de la seconde guerre mondiale ou encore le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) créé en 1949. Toutefois, le phénomène va prendre de l'ampleur au début des années 1960, avec la décolonisation (et son corollaire le tiers-mondisme), surtout après les évènements de mai-juin 68, contexte qui a permis une plus grande visibilité de la question de l’immigration (comme d’ailleurs les questions du féminisme, la situation des prisons, la santé ). L'on va dès lors, assister au développement de nombreuses associations et structures dont l’objet fait explicitement référence au soutien et à la solidarité avec les immigrés. Toutefois, après les évènements de mai 68 ce sont surtout les mouvements d’extrême gauche qui vont faire preuve d’un activisme important en direction des immigrés « prolétariat dans le prolétariat ». De nombreux comités se mettront en place au cours de ces évènements comme par exemple le Comité Trois continents, ou le Comité d’action ouvriers et étudiants de la Sorbonne, ou encore le Comité Bidonvilles, le Comité Inter-nations, le Comité d’action des travailleurs étrangers etc. Un véritable bouillonnement d’initiatives qui ont permis une certaine visibilité des conditions de vie des travailleurs immigrés alors même que les principales organisations de gauche brillaient par leur silence ou leur indifférence. Évidement la plupart de ces comités ont surtout vécu le temps des évènements de mai-juin 1968, mais il est certain que les thèmes d’agitation qu’ils ont soulevé alors ont trouvé un écho dans les années qui ont suivi et qui ont vu se constituer des associations inscrivant leur action dans la durée. Citons quelques exemples connus d’associations à portée nationale : le CLAP (Comité de liaison pour l’alphabétisation et la promotion), Accueil & Promotion, SFM (Solidarité français-migrants),, Migration-santé, l’AEFTI (Association pour l’enseignement et la formation des travailleurs immigrés), l’AEE (Association pour l’enseignement des étrangers), la Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés), le GISTI (Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés), le CUFI (Comité unitaire français-immigrés), le CDVDTI (Comité de défense de la vie et des droits des travailleurs immigrés), le CEDETIM (Centre d’études anti-impérialistes) etc. Chacun de ces mouvements fonctionne le plus souvent avec un réseau de correspondants ou en tant que fédération d’associations ayant des structures locales dans la plupart des villes et régions de France. Ces associations de solidarité ont toujours fonctionné - dans les moments importants et lorsque se durcissait la politique envers les immigrés ou lorsque sévissaient les violences racistes et xénophobes – en réseaux et constitué des plate-formes de réflexion et de mobilisation dans lesquelles étaient toujours parties prenantes les associations d’immigrés et parfois de jeunes issus de l’immigration. Ce fut le cas en 1977 avec le Comité pour l’abrogation du décret de 1939 sur les associations étrangères ; en 1978 avec le Collectif SOS-Refoulement, en 1984 avec le Comité pour la carte de dix ans, en 1994 avec la Coordination européenne pour le droit de vivre en famille, en 1986 La campagne J’y suis, j’y reste, en 86 également le Collectif contre les lois Pasqua, en 1990 le Réseau d’information et de solidarité, etc. (cf. "L'immigration de A à Z")

Le contenu de ce blog a pour source le livre « L’immigration de A à Z » de Mohsen Dridi. Une publication 2007 de la FTCR. Vous pouvez vous procurer le livre (440 pages - Prix 5 € + envoie) au 23 rue du Maroc –75019 Paris. Tél : 01 40 34 18 15 – Fax : 01 40 34 18 15 -contact@citoyensdesdeuxrives.eu

Tag(s) : #Associations de solidarité
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :